John Ruitha Maina
Les œuvres de John m’ont immédiatement attiré par leur aspect narratif de la vie urbaine et leur originalité; elles ont toutes pour support du carton. Ainsi, quelques jours plus tard, John et moi nous rencontrions par appel vidéo pour que j’en apprenne plus sur lui et sa vision artistique.
John est basé à Nairobi, au Kenya. Il a commencé à s’adonner au dessin à l’âge de 5 ans et s’est vite aperçu que ce passe-temps lui procurait beaucoup de plaisir. Ce passe-temps se développa rapidement en une passion qui l’amena à intégrer un programme artistique qu’il suivait après la classe à l’école primaire. Au cours de ce programme, John développait ses talents en arts et en musique. Il suivi ce programme pendant quelques années et, une fois à l’école secondaire, décida d’élargir sa palette artistique. Il mit de côté le dessin pour s’initier au tatouage.
De là commença une période exploratoire et formatrice sur le plan personnel. John décida de poursuivre un diplôme en génie mécanique qu’il a d’ailleurs obtenu il y a quelques années. Son parcours académique l’a conduit vers des horizons inconnus comme le soudage et le forage de puits. Mais puisqu’un artiste demeure un artiste, John s’est vu graduellement revenir vers l’art, passion qui fut de nouveau confirmé lorsqu’il visita l’atelier d’Adam Massava, artiste et mentor artistique kenyan de renommée. John fut inspiré par le style unique d’Adam et son entreprise artistique visant à aider les jeunes issus de quartiers défavorisés à s’épanouir à travers l’art.
Depuis John n’a plus dévié de son chemin artistique. En tant qu’observateur conscient de son environnement et de l’impact qu’a l’humanité sur celui-ci, John a décidé de relever son propre défi écologique en ne peignant que sur du carton de rebut. Son travail vise à éveiller ou à renforcer la conscience écologique mondiale, mais aussi à raconter par le pinceau son quotidien et de celui des gens qui l’entourent de manière authentique. Sa magnifique série de peintures la plus récente, intitulée Yellow Lines, porte sur les matatus, des minibus privés utilisés comme taxis collectifs. Souvent décorés, de nombreux matatu arborent des portraits de personnes célèbres ou des slogans et des dictons. John aime les utiliser et y puiser de l’inspiration par les nombreuses rencontrent qu’il y fait et les discussions qu’il y entend.
John, continue ton fabuleux travail de peintre-conteur. Et merci de nous rappeler, par ton art unique, que l’on peut créer de belles choses à partir de choses considérées comme n’ayant plus aucune utilité.
Suivez-le ici : https://www.instagram.com/ruithamaina/
Location: Nairobi (Kenya)